Les essais CEM sont souvent source de stress et de retards sur les projets. La plupart du temps, il est nécessaire de faire des allers-retours avec les laboratoires, jusqu’à ce que les produits soient certifiés. En outre, les tests de compatibilité électromagnétique arrivent généralement en fin de projet : les modifications peuvent alors coûter cher et faire perdre un temps considérable. Afin que la commercialisation du produit développé ne soit pas trop retardée, il est conseillé de se préparer en amont du test CEM. Découvrez comment gagner du temps dans vos tests de compatibilité électromagnétique.
CEM : définition
Avant de se préparer au test de compatibilité électromagnétique, il convient de bien comprendre ce dont il s’agit. Cette certification vise à évaluer l’aptitude d’un appareil à fonctionner dans un environnement, sans subir ou causer de perturbations électromagnétiques. La directive CEM 2014/30 établit ainsi deux fondements de compatibilité électromagnétique :
Un appareil électrique et électronique ne doit pas générer de perturbations électromagnétiques qui empêcheraient le bon fonctionnement des équipements situés à proximité ;
Et réciproquement, un appareil doit pouvoir fonctionner correctement en présence d’autres équipements qui émettent des ondes électromagnétiques.
Toute perturbation électromagnétique serait en effet susceptible de causer des dysfonctionnements qui pourraient entraîner des risques, pour les utilisateurs de l’appareil notamment. La compatibilité électromagnétique constitue donc un impératif nécessaire afin que les systèmes cohabitent correctement dans un même environnement. Le test de compatibilité électromagnétique succède alors les phases de conception et de développement des appareils, et s’assure qu’ils répondent à des normes strictes en la matière.
Test CEM : comment ça marche ?
La directive CEM établit un certain nombre de normes en termes de compatibilité électromagnétique. Le test CEM a alors pour but de certifier que l’appareil répond à ces exigences. Afin de limiter tout risque d’interférence, dans un sens comme dans l’autre, deux types d’essais sont ainsi réalisés lors du test CEM :
- Des essais d’émission : les perturbations engendrées par l’appareil sont mesurées et comparées aux seuils normatifs tolérés ;
- Des essais d’immunité : l’appareil testé est exposé à d’autres appareils et son comportement est étudié afin d’analyser l’impact des perturbations électromagnétiques auxquelles il est soumis.
Chaque test vise à analyser le comportement de l’appareil dans une situation qu’il pourra rencontrer dans la vie réelle. Le produit est donc testé dans un environnement de référence, semblable à celui dans lequel il sera utilisé par la suite. Ainsi, les tests de compatibilité électromagnétique peuvent être réalisés dans différents sites :
- Un site ouvert. Les tests CEM réalisés sur site ouvert sont les plus simples à mettre en œuvre, ils coûtent également moins cher. Toutefois, cela implique que des perturbations extérieures puissent survenir : on ne contrôle pas l’environnement dans lequel a lieu le test.
- Une cage de Faraday. L’appareil est isolé de l’environnement extérieur. La cage de Faraday est utilisée principalement pour les tests de perturbations conduites.
- Une chambre anéchoïque. Il s’agit d’une pièce dont les parois sont recouvertes d’un matériau spécifique qui absorbe les ondes électromagnétiques. La chambre anéchoïque est utilisée pour les tests de perturbations rayonnées. À noter : la chambre anéchoïque se trouve souvent à l’intérieur d’une cage de Faraday, qui empêche alors les ondes électromagnétiques extérieures d’atteindre la pièce.
CEM, gagner du temps dans les tests de compatibilité électromagnétique : 5 conseils pour réussir
Si la non-compatibilité électromagnétique d'un produit ne l'empêchera pas de fonctionner, elle pourra en revanche l’empêcher d’être mis sur le marché. Obtenir une accréditation d’un laboratoire suite à un test CEM est donc primordial. Ainsi, la compatibilité électromagnétique d’un appareil doit faire l’objet de préqualifications régulières lors de son développement, pour éviter que le produit ne doive être remis à niveau normativement à la toute fin du projet, ce qui entraînerait des retards considérables. Pour être en mesure de commercialiser rapidement votre produit, il convient donc de mettre toutes les chances de votre côté afin d’obtenir le précieux sésame dès le premier test CEM en laboratoire. Voici 5 conseils qui vous aideront à y parvenir.
1. Penser à la compatibilité électromagnétique dès le début du projet
Plus vous y penserez tôt, moins vous serez susceptibles de devoir apporter des modifications importantes. Prenez donc en compte la CEM dès la première phase du cycle de développement du produit.
2. Se préparer
Si tous les secteurs sont concernés, d’un domaine à l’autre, les exigences varient. Renseignez-vous sur les normes qui s’appliquent à votre secteur d’activité et intégrez-les dans le cahier des charges du produit, dès les phases d’exigence et d’analyse.
3. Comprendre l’objectif du test propre à votre appareil
Dans quel environnement évolue-t-il ? avec quels autres appareils interagit-il ? quels risques peuvent survenir ?... Pour cela, vous pouvez notamment réaliser une cartographie des fréquences. Il est en effet important de connaître les fréquences exactes de fonctionnement de votre appareil.
4. Prévoir des essais de préqualification
Les tests CEM sont rarement validés du premier coup. En dé-risquant le produit, vous mettez davantage de chances de votre côté. Aussi, veillez à réaliser des tests de préqualification pour chaque nouveau prototype développé. Cela vous permettra de vous assurer que vous ne partez pas dans la mauvaise direction et que l’amélioration de votre appareil prend en compte la partie CEM au gré des modifications.
5. Inclure la CEM dans le choix du prestataire chargé de concevoir et de fabriquer votre produit
Si la société pour laquelle vous optez ne dispose pas d’ingénieur spécialisé ou de cage de Faraday sur site, vous devrez réserver un créneau en laboratoire (et payer) à chaque fois que vous voudrez réaliser des essais. Se diriger vers un bureau d’études capable de réaliser des tests de compatibilité électromagnétique pour chaque nouveau prototype développé, vous permettra de valider et de sécuriser la certification de votre appareil. Cela aura un impact considérable sur le temps et le prix du projet… et vous évitera toute mauvaise surprise lors du test en laboratoire.
Cats Power Design et CEM : préqualifier la compatibilité électromagnétique des produits tout au long de leur développement pour gagner du temps
Depuis 1996, Cats Power Design conçoit, valide et fabrique des systèmes électroniques sur cahier des charges. Conscient des enjeux que représente le test de compatibilité électromagnétique, Cats Power Design préqualifie le test CEM tout au long du développement. En plus de vous faire gagner du temps, cela vous permet d’optimiser les coûts de développement liés à la compatibilité électromagnétique. Tous les tests réalisés pour l’obtention de l’agrément CEM sont pré-effectués grâce à des moyens de mesure spécifiques. Cats Power Design dispose notamment d’une cage de Faraday. Pour chaque nouveau prototype développé, un test de compatibilité électromagnétique est réalisé, sans avoir besoin de passer par un laboratoire externe.
Au-delà de cette préqualification, Cats Power Design met à votre disposition son expertise au sujet de la compatibilité électromagnétique des systèmes : ses équipes sont en effet capables de développer des produits adaptés aux normes locales, qu’elles soient européennes, asiatiques, américaines… S’entourer d’un partenaire tel que Cats Power Design, c’est donc s’assurer de gagner du temps dans ses tests de compatibilité électromagnétique ! Un projet ? Une question ? Contactez-nous !